La Roncière, de Laure-Reine Avenel

L’auteure m’ayant gentiment proposé de lire et de chroniquer son roman, je me suis fait une joie de le découvrir, en grand friand de fantastique que je suis. Un récit qui commence en 1781 et termine en 2000,  soit un peu plus de 200 ans, et qui ne s’articule pas sur un ou plusieurs personnages précis. Car, si le lecteur découvre les avatars des différentes familles au cours des années, le véritable protagoniste, si je peux m’exprimer ainsi, est la Roncière. Une grosse bâtisse sans doute un peu rébarbative, flanquée de deux tourelles et de cet œil-de-bœuf qui semble vous observer. Elle attire autant qu’elle fascine. Construite sur l’emplacement d’un ancien bois, étouffée par les ronces, à quelques kilomètres d’Étretat, elle a la réputation d’être maudite et d’influencer de façon néfaste sur l’esprit de ses occupants.

Une histoire de maison hantée, à la manière de Richard Matheson et son Hell House ou Shirley Jackson et The Haunting of Hill House, mais habilement revisitée par l’auteure. Il n’y a pas d’horreur patente, ni de gore, plutôt une lente montée dans le malaise à chaque époque et chaque nouvel occupant. Laure-Reine Avenel a une façon originale de mener son récit, ou plutôt ses récits, de telle sorte que le lecteur sait, avant même la fin du chapitre que tout va mal finir, et assiste malgré lui à la mise en place du drame. La Roncière, c’est un peu une partie d’échecs entre un novice et un champion. C’est aussi la mise en exergue des défauts, des vices et des bas instincts humains qu’elle réveille. Jusqu’à la conclusion, l’ultime confrontation, bien sûr, que je vous laisserai découvrir par vous-même.

Un roman fantastique agréable à lire, que j’ai eu du mal à reposer métaphoriquement parlant, une fois la dernière page numérique tournée.

Je remercie l’auteure de m’avoir accordé sa confiance et lui renouvelle mes félicitations.

Laure-Reine Avenel – La Roncière – Éditions Bookelis – septembre 2025 – version numérique – ISBN 979-1-042479-36-7

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