J’ai eu l’occasion de découvrir la plume de l’auteur avec son excellent Ténèbres, un roman où le lecteur se retrouve immédiatement dans un univers poisseux, entre un voyage initiatique et la violence crue de la réalité coloniale. Un roman dont l’ambiance rappellait celles des films de Werner Herzog avec Klaus Kinski Aguirre et Fitzcarraldo.
Changement radical de style ici, puisqu’il s’agit de textes très courts, à mi-chemin entre la réflexion poétique et les songes d’enfance ou d’aventures de l’auteur. On passe ainsi de réflexions quasi métaphoriques sur sa ville natale, Besançon, aux voyages en Asie ou en Afrique, aux animaux réels ou fantastiques. On imagine aisément l’auteur, carnet de notes en mains, s’arrêter devant un spectacle prêtant à la rêverie et coucher aussitôt sur le papier ce que l’esprit humain, son esprit, perçoit. En quelques phrases, il invite ainsi le lecteur à sa rêverie , à savourer ce petit instant hors du temps.
Une fois encore, Paul Kawczak parvient à captiver celui qui se détourne de la littérature classique et ose sortir des sentiers mille fois battus. Un magnifique moment d’apaisement.
Je remercie les éditions J’ai Lu pour leur confiance.
Paul Kawczak – Un long soir – Éditions J’ai Lu – août 2025, 7,90 € – ISBN 978-2-290-23856-1