Arapaho Cove, de Michael Fenris

À la suite d’une énième tentative de suicide, Jason Fitzpatrick, schizophrène et fils d’un sénateur carriériste et sans pitié, subit un internement en hôpital psychiatrique de haute sécurité.
Mais sur place, quelqu’un semble en vouloir à Jason, au point de pénétrer dans l’établissement pour l’agresser.
Sur les conseils de Zacchary Dobbs, un vieux médecin alcoolique, son père accepte de le transférer dans une structure révolutionnaire, isolée sur une île perdue du lac Granby, au Colorado.
Il n’existe qu’un seul chemin pour s’y rendre, et la première ville se trouve à des kilomètres.
À leur arrivée, un violent orage éclate, coupant les occupants du centre médical du reste du monde. Plus d’électricité, plus de téléphone, plus d’accès à la terre.
Alors que responsables et familles s’organisent, un résident est sauvagement assassiné.
Et si l’agresseur de Jason les avait suivis jusque-là ?

Michael Fenris est un auteur hybride – comprenez par là qu’il a officié aussi bien en autoédition qu’en édition traditionnelle – que je connais bien pour le suivre depuis le début, mais aussi pour l’avoir corrigé à deux reprises.

C’est un auteur touche-à-tout qui ne craint pas d’explorer de nombreux genres et excelle quel que soit celui qu’il décide d’aborder : fantastique, SF, post-apo, horreur, thriller, polar, mais aussi littérature blanche, sous le nom de son alter ego, Richard Colombo.

Avec son vocabulaire choisi et son écriture très visuelle, il sait planter des décors réalistes, brosser des portraits saisissants de justesse, tourner des dialogues crédibles et rendre très vivantes les scènes d’action. Par ailleurs, il possède une imagination débridée qui le rend très prolifique, et une originalité qui lui confère une vraie patte.

Son petit dernier, Arapaho Cove, ne fait pas exception à la règle. Il s’agit cette fois d’un roman qui commence comme un thriller psychologique, avant de tourner au thriller carrément gore dans sa deuxième partie. Les détails sanguinolents et croustillants raviront d’ailleurs les amateurs du genre, tout comme les scènes de sexe qui émaillent le récit, elles aussi parfois assez crues.

L’ambiance anxiogène et la tension sont exacerbées par le côté presque huis-clos du lieu et la tempête qui fait rage, des éléments auxquels les auteurs de thrillers font souvent appel, et employés ici à bon escient.

La fin, quant à elle, introduit une notion que les lecteurs qui ne connaissent pas les romans de cet auteur n’attendront pas forcément, et consiste peut-être en une porte ouverte.

Une très bonne lecture, une fois de plus, mais je n’en attendais pas moins de Michael Fenris.

Arapaho Cove, de Michael Fenris, aux éditions Des livres et du rêve, broché à 18,50 euros

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