Le jour où l’humanité a niqué la fantasy, de Karim Berrouka


La fantasy en a ras la casquette des représentations que les humains donnent d’elle. Elle a donc décidé d’y mettre de l’ordre… dans un récit où règne le joyeux bazar de Karim Berrouka.
Par contre, pas sûr que ce texte vous donne envie d’aller aux Imaginales d’Épinal !

Olga a encore ramené un coup d’un soir chez elle, et elle le regrette dès la porte de son appartement refermée. Car l’olibrius qui l’a abordée commence à mettre le feu à ses meubles et ses rideaux en projetant des jets de flamme avec… son sexe. La jeune femme plongée dans un cauchemar ne perd pas la tête pour autant et éclate celle de l’homme à coup de batte de baseball. Elle appelle ensuite son amie Margo pour l’aider à nettoyer la scène.

Pendant ce temps, Pachelbel et Zelenka, un couple d’enquêteur aux frontières du réel, mais de l’autre côté, tentent de reconstituer ce qui s’est passé dans une prise d’otages où les otages ont disparu. Le lien établi avec l’âme des disparus n’est pas rassurant, car les défunts estiment qu’ils ont eu de la chance en mourant !

Bien que les différents chemins suivis par le roman soient tous aussi improbables les uns que les autres, le récit n’en conserve pas moins une unité globale cohérente. La fantasy de Karim Berrouka n’est pas faite pour les enfants, et elle entend bien le rappeler aux lecteurs.

Le texte regorge de références et de clins d’œil, notamment au monde littéraire de l’imaginaire. Mention spéciale aux aventures des inévitables (pour l’auteur) keupons, qui sont des plus hilarantes pour tous ceux qui ont déjà fait partie d’un groupe de jeu de rôle dont la méthode de progression réside dans le chaos.

Un texte déjanté et drôle, plein de trouvailles et qui sort des sentiers battus.

Le jour où l’humanité a niqué la fantasy par Karim Berrouka, illustré par Diego Tripodi, aux éditions La Volte, ISBN 9782370492692

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