Le jour des Triffides de John Wyndham

Lorsque Bill se réveille à l’hôpital, les yeux bandés, il n’a pas conscience de sa chance. Dehors, une pluie d’éclats de comète qui a illuminé le ciel a rendu la quasi-totalité de l’humanité aveugle. À Londres et ailleurs, si de petits groupes tentent de s’organiser pour survivre, c’est compter sans les Triffides, ces mystérieuses plantes capables de se déplacer, tandis que les humains, eux, trébuchent et tombent…

Voilà un roman qui coche toutes les cases d’un bon post-apo :

  • une catastrophe planétaire, sous la forme de la brutale cécité de la quasi-totalité des humains, ainsi que ces drôles de plantes qui viennent ajouter aux tourments des vivants
  • les difficultés d’organisation de la survie, une fois la société explosée et les technologies disparues
  • l’opportunisme et la soif de pouvoir de certains, qui cherchent à asservir les autres et les faire vivre sous leur joug
  • les rapports entre les gens, quand ils étaient encore des inconnus quelques temps auparavant
  • les choix moraux difficiles et qui transforment les êtres
  • l’espoir de voir revenir le « monde d’avant », qui paralyse certains
  • les affres de l’évolution et de l’adaptation

Bref, rien de bien original, me direz-vous. On a déjà lu et vu tout cela.

Oui. Sauf que… Le jour des Triffides est paru en 1951. Oui, vous avez bien lu. 1951.

Avant toutes les histoires de virus, de zombies et autres riantes apocalypses, John Wyndham posait déjà les bases de ce que serait toute la littérature post-apo dans les décennies à venir. Précurseur indéniable, il s’inquiétait déjà de ce qui adviendrait si un cataclysme majeur frappait la planète, et plus particulièrement les humains.

Alors, bien sûr, les technologies de son époque étant ce qu’elles étaient, le post-apo a évolué depuis, prenant en compte les progrès. De plus, on sent clairement à plusieurs reprises l’influence de la seconde guerre mondiale sur l’auteur (il ne s’était écoulé que quelques années depuis la fin du conflit), le traumatisme qu’elle a représenté pour cette génération.

Pourtant, on ne s’ennuie jamais. L’écriture n’a rien de démodé ou d’ampoulé, le roman pourrait avoir été écrit juste avant l’ère Internet, dans les années 90.

Essayez, vous serez bluffés !

Le jour des Triffides de John Wyndham, J’ai Lu, ISBN 978-2290414439, Prix 9,40 €

Céline S.

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