Onyx – Les brigades du réveil Tome 1, de Sealeha

Jusqu’où iriez-vous pour sauver vos proches ?
Montélac : ville tentaculaire encerclée de terres en déclin où le chaos règne. Une alliance de cinq corporations dirige la cité, chacune d’elle gérant l’une des branches de la vie des citoyens.
Biochimiste ambitieuse, Liah joue des coudes pour atteindre le poste qu’elle convoite au sein de Syne Solutions, la firme dédiée à la santé.
Mais l’Onyx, une mystérieuse drogue, entraîne les siens dans le drame et remue un passé trouble…
Au pied du mur, les Brigades du Réveil, terroristes notoires, l’approchent et lui offrent de l’aider en échange de renseignements.
Son monde finit de basculer.

Onyx est un très bon exemple de ce que l’autoédition peut produire de mieux. L’objet-livre est soigné, la plume fluide et le récit efficace. Sealeha nous plonge dans un univers cyberpunk sombre et glaçant : Montélac, ses quartiers coupés du monde, ses corporations omniprésentes, ses inégalités béantes. Tout est pensé avec une cohérence qui donne le frisson. Parce que ce futur, on le croit possible, et c’est précisément ce qui fait peur.

Au cœur de cette dystopie, on suit Liah, biochimiste brillante, prise entre la pression de son employeur et les menaces qui pèsent sur sa famille. J’ai aimé sa manière d’évoluer, de se débattre, d’essayer de garder le contrôle alors que tout vacille. Ses dilemmes sont crédibles, ses choix parfois déchirants. Cela rend le récit très humain malgré le décor futuriste.

L’histoire est bien rythmée, avec une alternance d’action, de suspense et de révélations qui m’a tenue accrochée. L’univers est riche et intrigant ; j’ai particulièrement apprécié la façon dont Sealeha installe les bases : les brigades, les enjeux, les zones d’ombre. Les scènes fortes sont nombreuses et bien dosées, et on termine le livre avec plus de questions que de réponses, ce qui donne très envie de poursuivre la série.

Tout n’est pas parfait : certains dialogues pourraient gagner en naturel, et quelques passages m’ont semblé un peu explicatifs. Mais cela n’empêche pas le plaisir de lecture, et quelques tics d’écriture n’entament pas la qualité globale du texte.

En résumé, Onyx est une excellente surprise, une autoédition ambitieuse et aboutie qui mérite d’être lue. Son univers est à la fois original et plausible, ses thématiques font froid dans le dos, et j’ai refermé ce premier tome en me disant : vivement la suite ! Je suis curieuse de découvrir ce que le deuxième tome nous réserve, et jusqu’où Sealeha compte nous emmener dans ce monde aussi fascinant qu’inquiétant.

Onyx de Sealeha, autoédition, ISBN 978-2957422579, 18,90

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