N’ayant pas lu la tétralogie précédente de l’auteur, je découvre cette nouvelle saga, qui va mettre en relation un passé possible et le présent. Il semble que l’auteur ait fait un certain nombre de recherches sur les textes auxquels il se réfère, sur la situation mondiale et les différentes forces en présence au Proche Orient en 2017, et il fournit un copieux glossaire des différents termes et acronymes politiques et militaires utilisés.
Je lui laisse toute la responsabilité des hypothèses que, hors un roman de fiction, on qualifierait de complotistes, et des personnages plus ou moins caricaturaux, jusqu’à l’héroïne de la partie contemporaine, une archéologue et linguiste universitaire israélienne, Rachel Avitai. Celle-ci découvre au cours de fouilles dans la vallée du Jourdain le crâne d’une jeune femme. Mais la voici, brutalement, enlevée par un barbouze russe, puis « délivrée » par un commando américain, obligée d’étudier et traduire un manuscrit ancien qui intéresse plusieurs groupes concurrents, Russes, Américains et inconnu. Ce manuscrit, qui ressemble au contesté Livre de Hénoch, raconte les tribulations d’une chasseresse appelée Raraelle, absente du Livre que nous connaissons (j’aurais préféré l’appelée Rakhaelle, avec le « r » guttural des langues sémites que nous écrivons « kh ») qui part à la rencontre de plusieurs peuples que le roman place au neuvième millénaire avant notre ère (pour différentes raisons, j’aurais préféré les situer au quatrième), en particulier celui d’Hénoch et Noé (mais lequel est le père de l’autre ? Le roman semble les inverser par rapport à la Bible) et, semble-t-il, d’extra-terrestres installés sur la Terre, d’une part les Veilleurs qui font la loi du peuple de Raraelle, mais aussi d’autres êtres installés dans un sanctuaire que visiteront Raraelle et Hénoch…
Les deux aventures, celle de Rachel et celle de Raraelle, s’intercalent, au fur et à mesure du déchiffrement, par la première, du manuscrit. À partir d’un certain moment, Rachel croit recevoir des pensées venues de la seconde.
Comme de bien entendu, le livre s’achève sur un suspense, l’arrivée d’un nouveau « sauveur » de Rachel…
En espérant que l’épisode suivant paraîtra avant que j’aie complètement oublié celui-ci…
Des siècles et des siècles, par Stéphane Przybylski, Denoël Lunes d’encre, 2025, 269 p., couverture de Pascal Guédin, 23€, ISBN 978-2-207-18247-5