À la poursuite des Slans, de A E Van Vogt

C’est un roman classique des débuts de la science-fiction américaine en France et typique de l’écriture de Van Vogt ; il se passe dans un futur très lointain et en même temps les attitudes des personnages et les techniques sont celles du vingtième siècle même si, entretemps, il y a eu la guerre entre les humains normaux et les Slans, surhommes capables de lire les pensées aujourd’hui pourchassés par tous et en particulier par la police du dictateur Kier Gray et son chef de police John Petty (le nom, comme souvent chez Van Vogt, est un clin d’œil). Comme Gilbert Gosseyn dans Le monde des non-A, Robert Hedrock dans Les fabticants d’armes… le héros, Jommy Cross, neuf ans au début du livre, est un surhomme et le roman va amener l’apogée de son parcours qui débute par une fuite devant les assassins de sa mère… De découverte en révélation, il arrivera après des épreuves multiples et quelque peu invraisemblables même pour le lecteur de SF au happy end nécessaire.

C’est un roman qu’il faut avoir lu pour bien connaître les bases de la science-fiction, même s’il appartient déjà à la seconde génération, celle de 1940, et parce que, d’une certaine façon, ces bases sont, toujours, utilisées dans les œuvres plus récentes. Le relire cinquante ans après la première lecture est par contre décevant, d’autant plus que je cherche en vain les sous-entendus que j’y avais lus à la reparution en CLA. Mais il reste une porte d’entrée pour qui désire visiter l’immeuble science-fiction en entrant par le rez-de-chaussée, pas par le sommet (œuvres récentes, surtout celles qui se prétendent ne rien devoir aux anciennes) …

À la poursuite des Slans, de A E Van Vogt, traduit par Jean Rosenthal, J’ai Lu n° 381, réédition 2025, 254 p., 8€20, ISBN 978-2-290-42207-6

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