Les manuscrits perdus, de Steve Berry avec Grant Blackwood

Un livre pour l’été si vous appréciez les intrigues linéaires, les personnages manichéens, un style simple et l’absence de surprise. Sinon, mieux vaut éviter cette histoire d’espionnage.

Luke Daniels est envoyé par la CIA en Russie pour localiser John Vince, un agent disparu, qui est également son ami. Lors de son arrivée en pays ennemi, il rencontre Danielle, une séduisante jeune femme qui est également à la recherche de John pour des raisons qui dépassent le cadre professionnel. Dépourvu de toute piste, les deux associés vont devoir louvoyer, soudoyer et menacer pour découvrir les traces de leur ami, même s’ils vont découvrir bien plus.

Alexeï Delov est l’ancien président russe dont la santé physique et mentale décline rapidement. Pourtant il a décidé de sortir se sa réserve car il est horrifié par la manière dont le terrifiant Konstantin Franko mène désormais le pays, entre autoritarisme et corruption. Aidé de son fidèle Edmond, le vieil homme a décidé de sacrifier beaucoup pour sauver la Russie, en réveillant l’Étoile rouge.

Le monde de Steve Berry est simple : il y a les bons et les méchants, les uns Américains, les autres Russes. Les personnages de Delov et de Franko sont si transparents que l’auteur aurait pu leur donner leurs noms réels. Le héros est un pur modèle américain, qui rejette la violence et tue 90% des gens qu’il croise sans bouger une paupière.

L’intrigue est linéaire et prévisible, tout comme le final, et on peine à sentir le suspense tant la réussite du héros et l’enchaînement des événements paraissent inéluctables.

Les manuscrits perdus par Steve Berry avec Grant Blackwood, traduit par Guillemette Franque, illustré par Rémi Pépin, aux éditions Le cherche midi, ISBN9782749182995

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