Un livre qui se veut une lueur d’espoir pour un avenir écologique radieux, sans angélisme mais avec quand même pas mal d’optimisme.
Rebecca Halphen est une adolescente surdouée qui décide de mettre ses capacités au service d’un unique but : la survie de la Terre. Après des décennies de pollution et de réchauffement climatique, la situation est catastrophique et il faut le génie de la jeune fille pour entrevoir un plan d’ensemble s’étendant sur des décades pour obtenir un résultat.
Épaulée par ses amis d’études et celui qui deviendra son mari, Luc Lavigne, Rebecca doit affronter les nombreux obstacles que sont les lobbys, les situations établies, le pouvoir de l’argent, la haine de l’adversaire et, surtout, l’égoïsme humain. Volontaire et tenace, Rebecca vivra de nombreuses joies et de terribles douleurs tout au long de son existence.
L’histoire proposée s’étale sur un siècle, entre 2014 et 2109, en mêlant les récits des différentes époques qui progressent par à coup. Ce type de narration, désormais classique pour éviter un texte chronologique, est parfois ici source d’incertitude tant les époques s’entremêlent. Fabien Cerutti part de la situation catastrophique actuelle et, malgré de nombreuses difficultés et nombre d’échecs, aboutit à une situation où la Terre est apaisée. Mais on ne peut le taxer d’angélisme au vu de la catastrophe finale.
Afin de redresser la situation écologique de la Terre, Fabien Cerutti développe, à travers les actions de son héroïne, de nombreuses solutions technologiques. Mais ces solutions ont elles-mêmes un coût écologique et la course en avant technique est une solution imparfaite et insuffisante au regard des ressources finies de la Terre.
Et puis le volontarisme politique de Rebecca résonne dans la période actuelle comme une utopie face aux évolutions des tendances politiques mondiales et au culte de l’enrichissement, qui tient lieu de réflexion pour beaucoup.
Terra humanis par Fabien Cerutti, illustré par Laure Wilmot, aux éditions Folio, collection SF, ISBN 9782073061966