Half sick of shadows de Laura Sebastian

Tout le monde connaît la légende d’Arthur, destiné à devenir roi, de la belle Guenièvre, qui le trahira avec son plus fidèle chevalier, Lancelot, et de la sorcière Morgane, qui se retournera contre eux. Mais Elaine porte seule le fardeau de savoir ce qui va arriver, car Elaine de Shalott peut voir l’avenir. Sur l’île d’Avalon, les cinq amis sont libres. Mais leur destin les appelle. Ainsi, Elaine, Guenièvre, Lancelot et Morgane accompagnent Arthur dans l’étouffante Camelot, où la magie est proscrite, les règles de la société, strictes et les ennemis, omniprésents. Tandis que le danger approche, Elaine doit décider jusqu’où elle ira pour changer le futur – et ce qu’elle est prête à sacrifier en chemin.

J’étais alléchée par ce qui est présenté comme une revisite des légendes arthuriennes. Malheureusement, la mayonnaise n’a pas pris du tout.

Déjà, il ne s’agit pas vraiment d’une revisite mais plus d’une extrapolation sur l’avènement d’Arthur au trône de Bretagne. On suit les péripéties d’Arthur, Morgane, Guenièvre et Lancelot dans ce nid de serpents qu’est Camelot. Le tout à travers les yeux d’Elaine, l’oracle, jeune voyante ayant grandi à Avalon avec les quatre autres. Des chevaliers, de la Table Ronde et d’Excalibur, il n’est pas tant fait mention que ça.

Ces cinq-là, censés être une famille de cœur, unis comme les doigts de la main, passent leur temps à se faire des crasses, à se mentir, s’opposer… Loin de ce qu’Elaine annonce au début du roman. Aucun ne m’a été sympathique, aucun n’est attachant. Au contraire, ils se conduisent en permanence comme des gosses gâtés et colériques.

De plus, ils sont incroyablement passifs, presque spectateurs de leur propre vie, attendant que les visions d’ Elaine se réalisent.

Le roman est lent, poussif, on s’ennuie à de nombreuses reprises tant il ne se passe rien, hormis les supputations larmoyantes d’Elaine. Toutes les cinq minutes, l’autrice glisse des teasers sibyllins auxquels on ne comprend quelque chose que 200 pages plus loin, trop tard pour y trouver de l’intérêt.

Pour finir, la conjugaison est assez fantaisiste à de trop nombreuses reprises, avec l’emploi du passé simple là où contexte et grammaire appellent l’imparfait et inversement. Cela a suffi à me faire décrocher complètement de ma lecture.

Dommage, car l’objet livre en lui-même est superbe.

Half sick of shadows de Laura Sebastian, Calix, ISBN 978-2080437563, 25,90 €

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