Le clan des brumes d’Antonio Pérez Henares

Au crépuscule du Paléolithique, Œil Perçant est un jeune chasseur courageux et intelligent. Trop indépendant pour suivre les règles de sa communauté enfermée dans des pratiques ancestrales et des rites devenus inacceptables, il décide de partir à la recherche de sa mère disparue. Son voyage l’amène à rencontrer de nouveaux clans, des hommes et des femmes qui développent d’autres façons de vivre… La révolution du Néolithique est en marche. Et dans cette  » société  » en pleine mutation, les passions humaines reflètent déjà les valeurs éternelles d’amour et de loyauté… même lorsque la nature impose ses propres lois.

Voilà le premier tome d’une trilogie par un journaliste espagnol passionné de paléolithique.

Plusieurs choses sont surprenantes dans ce livre.

Il y a peu de dialogues et j’avoue que c’est plus un point fort qu’un souci : j’ai un peu de mal à imaginer comment les hommes de Cro-Magnon (ou l’Homo Sapiens) pouvaient communiquer. Quelle était l’étendue et la précision de leur vocabulaire ? Leur grammaire pour exprimer les temps ? Déjà les noms des personnages sont très pointus (Merlette, Tourterelle… encore maintenant, j’ai du mal à dire si c’est un pigeon, une tourterelle ou une colombe quand je vois ce volatile. Puis un nom au genre féminin pour une fille, mais avaient-ils le sens des genres des mots ?), certaines abstractions sont verbalisées. Je me suis de temps à autre mise à douter de leurs capacités oratoires, faute à la passionnée de langues que je suis.

De l’action, il y en a : guerres entre factions, traités de paix, sexe et amours, hivernage, blessures, difficultés à trouver de la nourriture. En fait rien d’original mais Antonio Pérez Henares réussit à entretenir l’intérêt malgré un récitatif très majoritaire.

Si le héros est un très jeune homme, l’ouvrage décrit quand même bien le rôle des femmes, leurs forces, leur liberté (elles peuvent avoir des relations comme elles l’entendent, devenir chef de clan…).

Quelle est la part d’Histoire, de réalités avérées par les découvertes, on ne le saura jamais. Il faut accepter le contrat de base entre un auteur et un lecteur : ceci est un roman, donc par essence, un récit imaginaire.

Faites donc un saut d’entre 7 millions et 10.000 ans avant notre ère avec Antonio Pérez Henares ! Ce n’est pas courant qu’on vous offre ainsi un voyage dans le temps.

Le clan des brumes d’Antonio Pérez Henares, J’ai Lu.

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