La complainte de l’ours, de Jean-Louis Étienne

Dans ce recueil de quinze chapitres, présentés plutôt comme des chroniques, des observations du monde glacé qui l’entoure, Jean-Louis Étienne retrace son aventure d’un an dans les solitudes glacées du Spitzberg.

Initialement prévue afin de tester la résistance de son navire, l’Antarctica, l’aventure se transforme en un périple de 4 saisons, avec, comme un leitmotiv essentiel, la beauté des lieux et surtout l’irresponsabilité de l’espèce humaine qui pollue et détruit sans vergogne et pratique le tourisme de masse sans tenir compte de la fragilité des écosystèmes. L’auteur nous fait part de ses observations alors que se déroule son voyage au milieu de nulle part, nous parle de l’ours, des derniers trappeurs du territoire, il se fait juge de ce qui nous attend si nous ne changeons rien à notre façon d’être. La disparition des espèces animales qui semble inéluctable…

Mais ce manifeste n’est pas seulement là pour nous culpabiliser : Jean-Louis Étienne tient à faire du lecteur le témoin de ce contact avec la nature dans ce qu’elle a de plus brut, de plus sauvage. Et de ce côté le message passe également. Un petit livre mais qui fait du bien et qui nous pousse à nous interroger sur notre consumérisme.

Je remercie les éditions J’ai Lu pour leur confiance.

Jean-Louis Étienne – La complainte de l’ours – Éditions J’ai Lu – avril 2021, 6€

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