Les jours s’en vont comme des chevaux sauvages dans les collines, de Charles Bukowski

Les éditions Au Diable Vauvert poursuivent la publication de l’œuvre de Bukowski avec cet opus poétique où l’auteur évoque les femmes, sa propre existence, ses journées aux courses, une activité qu’il adore et qui revient souvent des ses écrits, mais aussi des faits divers. Une puissance écrite avec peu de mots, parfois des textes très courts, comme une simple observation, où Buk se fait témoin et rapporteur.

Il est difficile voire impossible de vouloir comparer l’œuvre de Bukowski à celle de tout autre auteur, qu’il soit romancier ou poète. Peut-être parce qu’en ayant vécu son existence en marge de la « bien-pensance », ayant eu à cœur d’être cru, quitte à choquer, et de décrire le monde tel qu’il était, entre misère, alcool, jeux, prostitution, Charles Bukowski est un écrivain unique, inégalable et inégalé. Et ces « jours qui s’en vont » prennent une nouvelle fois le lecteur aux tripes : il imagine la présence enfumée et alcoolisée de l’auteur à ses côtés, l’écoutant quasi religieusement dans un monologue sur le tout et le rien. Bug méritait-il ce monde ? Je l’ignore, mais une chose est sûre : le monde mérite des poètes tels que lui. Hélas, il en existe trop peu.

Mes remerciements chaleureux aux éditions du Diable pour leur confiance toujours renouvelée et pour cet extraordinaire travail de republication qui s’imposait.

Charles Bukowski –  Les jours s’en vont comme des chevaux sauvages dans les collines – Traduction de Thierry Beauchamp – Éditions Au Diable Vauvert – septembre 2025, 21 € – ISBN 979-10-307-0732-8

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