Lucio Caradec a tout pour être heureux dans son village entre Bretagne et Normandie. Jusqu’au jour où Lena, sa compagne autrichienne depuis dix ans, disparaît dans un terrible incendie.
Accident ? Meurtre ?
Tout accuse Lucio, contraint de s’enfuir à Vienne à la recherche du passé trouble de Lena.
Qui était-elle réellement ? Quels secrets détenait-elle pour qu’on veuille toujours la tuer, dix ans plus tard ?
Et qui sont les Spartakus ?
Dans une Vienne soumise au nationalisme renaissant, Lucio devra assembler pièce après pièce un puzzle dont il redoute l’image finale. La bête immonde n’est pas morte, elle est plus vivace que jamais.
Ah, si cela commence un peu lentement, petit à petit, les pièces de ce Puzzle se mettent en place, mais toujours avec des retournements de situations. Jusqu’à la fin du récit, on reste dans les interrogations sur le « qui-que-quoi ». Un peu comme on constitue un puzzle, pièce à pièce, avec des hésitations…
Ce livre est interdit à ceux qui voient des complots partout ! Ici on dirait bien un complot, au début… à la moitié, on pense plus à une conjuration, et au final c’est « rien » que du grand banditisme.
J’ai bien aimé l’ancrage du récit dans la politique nationale et internationale. Oui, cela se passe en Autriche, mais au final, à voir comment nos sociétés filent vers la droite trèèèès à droite… à voir comment on découvre les malversations (en France, Marine Le Pen par exemple), les ressorts (la dette envers les Russes qui, eux, ne cherchent qu’à déstabiliser l’Occident), personne n’est totalement à l’abri, si ce n’est pas dans son pays, c’est à sa frontière.
Oui, et aussi une bonne base d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale, fort intéressant.
Passé un bon moment avec un thriller bien écrit et qui semble bien sourcé.
Le puzzle Spartakus, de Jean-Michel Leboulanger, M+ éditions.